Le bal
LE BAL
Elle est belle, jeune et sortant de l’enfance
Et ne connaît rien d’autre que l’innocence,
Tout : sa taille, son corps et sa douce peau rose,
Lui donnent l’air d’une fleur à peine éclose.
Elle ne le connaît pas, mais par lui semble attiré.
Du miel dans la voix, une lueur dans les yeux
Il lui apparaît, et elle en remercie Dieu
Et notre âme s’émeut de les voir déjà liés.
Telle une rose fléchissant sous un doux vent
Elle se cambre dans ses bras subissant l’étreinte,
Et lui dans son doux cou sa bouche s’oubliant,
Dévoile de ses lèvres ce qui tuera l’enfant.
Alors l’abandonnant à son premier émoi,
Son beau prince, la goûte, la boit ;
Perdant les couleurs de la vie, la fleur s’étiole
Glisse le long du manteau et tombe sur le sol.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 5 autres membres