Supplication d'Akrothène à Hassina
SUPPLICATION D’AKROTHENE A HASSINA
A notre amour, Madame, il faut que vous pensiez
Avant d’éclore, cet œuf ne peut être brisé,
A moins que sur vos décisions et votre orgueil,
La couche de notre hymen devienne mon cercueil.
Mille fois j’ai levé vers vous ces yeux, ce cœur,
Ces mains, espérant un seul signe de vos yeux.
Mais malgré ma peine, de mon trop grand amour
Vous voulez, sans cœur, vous défaire pour toujours.
Et pourtant, venant de Bhagalpur ravagée,
C’est dans ma cité sous ma souveraineté,
Vous êtes venue vous réfugier, blessée ;
Vous étiez affaiblie, abandonnée, trahie
Par tous. Et de l’Inde fuyant les délices
C’est ici que dans cette grande austérité
Vous aviez décidé de vous prendre la vie,
Mais ma patience amoureuse a brisé ce vice
Mon devoir fut de vous aider, vous protéger,
Ma faiblesse fut de vous chérir, vous aimer…
Et nous voici tous deux au déclin de ce jour ;
Vous parlant d’amitié, moi, sourd, de mon amour.
La prophétie s’avère donc révélatrice,
Antoine et Cléopâtre, Titus, Bérénice
Mais opposé à ma volonté, l’Orient,
Restera pour toujours éloignée de l’Occident,
Telle la Lune du Soleil depuis longtemps.
Madame je sens en vous des étincelles,
Semblables aux feux de la passion qui me rongent
Celle qui me retient à la vie telle un songe,
Me rendant innocent, et pour vous seule, fidèle.
Vos yeux reflétaient les splendeurs de l’Orient,
Sont ternes, cupides, sont ceux de l’occident.
L’amour est dépendance et non servitudes,
Je ne veux que Passion polie par l’habitude
Ne me change en mendiant d’un seul regard tendre
Je vous aime, vous adore, mais ne puis attendre.
Je suis passionné et niant la défaite,
La honte. Je préfère à une autre quête
Me livrer. Il n’est plus temps de se questionner
Mais désormais de se haïr ou de s’aimer.
Pour vous je puis encore patienter, souffrir,
De votre choix tout dépendra : vivre ou mourir.
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