Terpsichore, poésie lyrique
Les Neuf Muses
La mythologie raconte que les Muses sont nées sur les monts Piéria, près de l'Olympe, c'est pourquoi elles sont également appelées Muses Piérides. Les neuf Muses sont pleines de grâce et charment la nature. Elles jouent de la lyre pour apaiser les dieux grecs. Les Muses sont souvent représentées accompagnées d'Apollon.
Les neuf Muses et les arts
Chaque Muse représente et protège une forme d'art. Hésiode raconte qu'un jour, les Muses l'approchèrent sur le mont Hélicon et lui offrirent le don de la poésie.
Les Muses sont les suivantes :
- Clio : la muse de l'histoire
- Euterpe : la muse de la musique, joueuse de flûte
- Thalia : la comédie
- Melpomène : la tragédie
- Terpsichore : la poésie lyrique et la danse
- Erato : le chant nuptial
- Polymnie : la pantomime et la rhétorique
- Uranie : l'astronomie et l'astrologie
- Calliope : la poésie épique
Quels sont les attributs des Muses ?
Clio est couronnée de laurier et porte une trompette et un Volumen (sorte de papyrus pour l'écriture).
Euterpe, couronnée de la fleurs, porte une flûte et parfois un hautbois ou d'autres instruments de musique.
Thalia est couronnée de lierre et tient un masque pour représenter la comédie.
Melpomène, sérieuse, tient un sceptre et un masque de tragédie.
Terpsichore est couronnée de guirlandes et tient une lyre pour égayer les Dieux Grecs.
Erato porte également une lyre et se couronne de roses et de myrtes.
Polymnie a ses cheveux entrelacés de fleurs avec des perles. Elle est enveloppée d'un long voile blanc.
Uranie est couronnée d'étoile et tient un globe représentant un astre, et parfois des instruments de mathématiques.
Calliope tient un poème épique et parfois une trompette ou des tablettes.
Des cendres de jadis
Des cendres de jadis
Désormais, il est là ce temps si effarant
Où tous se bousculent, basculent corrompus
Et inconscients vers le chaos et l'inconnu
D'où peuvent renaître l'honni et l'effrayant.
Dans la tristesse et la pénombre de ce jour
Alors que couvent les nuages et l'orage
Je me prends à rêver à un tout autre ciel
Et sous lequel renaîtrait un monde irréel.
Une porte ouverte vers un monde enchanteur
L'éclaircie viendra-t-elle de cet imaginaire ?
De ces univers tant de fois condamnés ?
De ces grimoires antiques cadenassés ?
Que se déploient nos ailes diaphanes dorées
De plumes immaculées, de cuirs azurées
Que vienne ce royaume tant de fois rêvé
Par nous, les hommes, et pourtant si redouté.
Que revivent les fées, les nains et les gnomes
Les elfes, les sorcières aux dons redoutés
Que se dressent les esprits des forêts, des eaux
Et les arches moussues par les siècles rongées.
Arda, Narnia... Toutes irréelles contrées,
Empires de contes, de mythes oubliés.
Entités légendaires, vers nous revenez
Ne restez plus dans nos songes emprisonnées.
Bhagalpur
BHAGALPUR
Me voici donc à tes pieds, fière cité,
Toi qui maintes fois par le fer et le feu
Fus ruinée, pillée, incendiée, presque oubliée,
Parce qu’on se disputait l’honneur de tes yeux.
Et voilà qu’après tant de mots, tant de lignes
Je te découvre enfin et ne reconnais que ruines.
Mais qu’es tu donc devenue ?
Est-ce la cupidité des hommes ou ton orgueil qui t’aurait perdue ?
Me voici au bout de la route,
Et ne trouvant pas la Vérité
Je ne peux que m’abandonner au doute
Celui dont j’ai voulu me débarrasser,
Retrouve mon cœur et s’évertue à le consumer,
Précipitant avec lui mon âme dans le plus noir des brasiers.
Que faire ? Que penser ?
Pourquoi rechercher le meilleur, l’Absolu,
Puisque l’on sait qu’il n’existe plus.
L’issue de ma quête ma totalement désarçonné,
Et chevauchant la monture de ma certitude
Me voilà donc marchant dans le désert de l’Illusion…
Mais toutefois m’a procuré une bonne habitude :
Dire que toute réponse appelle une question.
Chandigahr
CHANDIGAHR
Qu’est ce que la vie ?
Qu’est ce que l’amour ?
L’une une course pour le jour.
L’autre une course contre la nuit.
Là-haut dans les cieux, le centaure bande son arc,
Tandis que notre destin file entre les mains des Parques.
Le ciel nous attire,
Mais faut-il quitter la vie
Pour avoir une unique chance de l’obtenir ?
Les démons rient, les anges sourient,
Notre destin guidera notre prochaine vie…
Jérusalem
JERUSALEM
Alors que se lève l’aurore, par ses premiers murmures
La ville éternelle doucement s’éveille
Et offre à la lumière dorée ses coupoles, son mur
Qui font d’elle une cité sans pareille.
Dès lors du minaret s’élance une prière,
Qui appelle les fidèles à remercier cette terre
Qui depuis la nuit des temps
Prend soin d’Ismaël et de ses enfants.
Sur les parois d’un antique temple
S’affairent à leur tour les fils d’Israël
Qui se lamentent et attendent,
Le sauveur que leur donnera le ciel.
Jérusalem, la brillante, l’éternelle
Mais fruit de la discorde et de bien des querelles
Toi qui connus liberté, répressions et atrocités,
Que celui à qui tu fus vouée te fasse enfin connaître la sérénité.
Supplication d'Akrothène à Hassina
SUPPLICATION D’AKROTHENE A HASSINA
A notre amour, Madame, il faut que vous pensiez
Avant d’éclore, cet œuf ne peut être brisé,
A moins que sur vos décisions et votre orgueil,
La couche de notre hymen devienne mon cercueil.
Mille fois j’ai levé vers vous ces yeux, ce cœur,
Ces mains, espérant un seul signe de vos yeux.
Mais malgré ma peine, de mon trop grand amour
Vous voulez, sans cœur, vous défaire pour toujours.
Et pourtant, venant de Bhagalpur ravagée,
C’est dans ma cité sous ma souveraineté,
Vous êtes venue vous réfugier, blessée ;
Vous étiez affaiblie, abandonnée, trahie
Par tous. Et de l’Inde fuyant les délices
C’est ici que dans cette grande austérité
Vous aviez décidé de vous prendre la vie,
Mais ma patience amoureuse a brisé ce vice
Mon devoir fut de vous aider, vous protéger,
Ma faiblesse fut de vous chérir, vous aimer…
Et nous voici tous deux au déclin de ce jour ;
Vous parlant d’amitié, moi, sourd, de mon amour.
La prophétie s’avère donc révélatrice,
Antoine et Cléopâtre, Titus, Bérénice
Mais opposé à ma volonté, l’Orient,
Restera pour toujours éloignée de l’Occident,
Telle la Lune du Soleil depuis longtemps.
Madame je sens en vous des étincelles,
Semblables aux feux de la passion qui me rongent
Celle qui me retient à la vie telle un songe,
Me rendant innocent, et pour vous seule, fidèle.
Vos yeux reflétaient les splendeurs de l’Orient,
Sont ternes, cupides, sont ceux de l’occident.
L’amour est dépendance et non servitudes,
Je ne veux que Passion polie par l’habitude
Ne me change en mendiant d’un seul regard tendre
Je vous aime, vous adore, mais ne puis attendre.
Je suis passionné et niant la défaite,
La honte. Je préfère à une autre quête
Me livrer. Il n’est plus temps de se questionner
Mais désormais de se haïr ou de s’aimer.
Pour vous je puis encore patienter, souffrir,
De votre choix tout dépendra : vivre ou mourir.