Au commencement du monde
Au commencement du monde
«Je te vois, tu es belle,
Tu quittes ta robe de bure,
Et dans l’étang, lentement tu descends,
Déliant tes boucles brunes, coulant
Au bas de tes reins, le long d’un dos blanc
Ton corps svelte, tes seins d’albâtre…
Modèle de perfection.
- Caché. Te voilà sortant des fourrés,
Et d’eau je feins de me vêtir,
Lentement, tu t’approches,
Au bord de l’eau t’arrêtes.
Mais que veux-tu donc prendre ?
De richesses je n’ai, je vois
Ce que veulent tes yeux, ce que tu veux.»
Elle sort alors de l’eau. Lui se rapproche.
Leurs doigts se frôlent, leurs lèvres se touchent.
«Je te reconnais ma vierge farouche.
- Tandis que moi je t’avais pressenti.
- Gabriel tu m’adores, mais ton maître ?
- Comme le tien, seigneur de l’âme, non du cœur »
Fiévreusement, leur corps, se lient, se mêlent,
Dans un déluge de plumes, d’écailles, d’ailes…
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