L'atelier du Sanctuaire

L'atelier du Sanctuaire

Neoteroï Theoï

Livre Premier - L'Aube du monde
VI

 

NÉOTÉROÏ THÉOÏ

 

 

De l'Énnéade engendrée par l'universel

Aïon, naquirent de nombreux autres dieux

Auxquels les peuples vouèrent nombres d'autels,

Chantèrent des odes, des hymnes mélodieux.

 

Khétôn et Octézara purent enfanter

Lukédes, dieu de la lumière solaire,

ses

Trois blanches sœurs : Aubè, Midia et Soriè, les

Astres accompagnant le chaud soleil l'une au

Lever, la seconde au zénith, la dernière au

Coucher ; ces sublimes sœurs, toutes trois aimées

De leur frère divin, conçurent avec lui

Les étoiles qui étincellent chaque nuit.

 

Ézaradan accouplée au riche Marnhar

Accoucha des dieux évergètes qui plus tard

Éduquèrent les mortels :

Torkis «forgeron

Façonnant le fer, commandant au brûlant feu» ,

Tékéus «semant le blond blé, l'orge et le son» ,

Téblôn «législateur rendant justice au mieux,

Édictant les lois et les gravant sur la terre

De son sceptre d'or et d'argent» .

Mais leur beau-père

Élézethos, ses enfants issus eux-aussi

D'Ézaradan, n'éprouvèrent pour ces trois-ci

Que haine et colère :

Warluik «le violent

Victorieux» , dieu de la chasse et de la guerre,

La sulfureuse Ivraè aux charmes troublants,

Reine du désir, de la mort ; couchant en l'aire

Du blond Kryaâd, donna le jour à moults démons :

Les Néfrits, de cruelles nymphes des plaines,

Les Orkhigs cheminant par les crêts et les monts,

Les Ackéthès vivant aux creux des grands chênes.

On dit aussi qu'elle s'unit d'amour à un bel

Elfe, un roi d'Ariendi. Warluik s'en facha,

Brisa l'union de sa sœur avec ce mortel,

Tua le souverain. Ivraè accoucha

D'un être mi-elfe, mi-cerf, et immortel,

Elle le rejeta. Pourchassé et fuyant

Les haineux Irians, en Acedron sa tutelle

Établit, ainsi naquit Kernos «le fringant» .

 

Britana quant à elle n'eut qu'un seul amant,

Et des plus glorieux, ce fut le maître des cieux :

Khétôn, duquel elle engendra deux descendants :

Khezb «au sceptre foudroyant» et

Warlsha aux yeux

D'azur. Le frère et la sœur s'aimant, en l'éther

S'unirent et les furieux vents engendrèrent :

Le si glacial Norus,

Edran à l'est régnant,

Le riant Tropè, et

Wésôn le rugissant.

 

Thal'marna à la grande tunique d'écume,

Que séduit Élézethos par ses coutumes

D'amour, s'allongea en son alcôve boisée ;

De leur union virent le jour les perfides

Élesthales qui s'emparent des naufragés,

Les gardent captifs en leurs antres fétides,

Ainsi que la dangereuse Haryethan, la «Fille

Monstre» : buste de femme, cornes de taureau,

Le bas du corps semblable à celui de l'anguille ;

Elle donnera le jour aux monstres abyssaux.

En s'unissant à Thala'an, prince des mers

Et des courants océaniques, la belle à

La tunique d'écume le fit ainsi père

De Borthal le «Souffle marin» , sonnant de sa

Conque, rassemble les troupeaux marins de ses

Parents ;

De Mélios «le magicien» à son gré

Change d'apparence : dieu, humain, elfe ailé ;

Des Ounthales, seigneurs gardiens des rivières

Et des fleuves : Irios, Drémôn et tant d'autres…

Ainsi que des secourables nymphes des mers :

Les Haryades, protégeant les ports, les côtes.





21/02/2009

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