Inktober 2020
Les hideuses et noires légions s’avancent
Sous les obscures nuées au ciel assemblées
Que le grand Œil vomit du Mordor, enflammé :
Cris, crocs et lames, vagues de malfaisances.
Sous les hauts murs de la cité blanche assiégée
Des rangs ténébreux vocifèrent et hurlent
Leur haine des Hommes, détruisent et brûlent
Murailles, portes, tours, assoiffés de revanche.
De l’Ouest pourtant un lumineux espoir renait
Sauron redoute que l’épée qui le blessait
A nouveau ne soit portée par un héritier
Des rois antiques. S’embrase la forge elfique
Ressoudant les éclats de celle crue brisée,
Qui sera brandie par un seigneur héroïque.
Jour 7 de l'inktober/poétiktober : fantaisie
Des cendres de jadis
Désormais, il est là ce temps si effarant
Où tous se bousculent, basculent corrompus
Et inconscients vers le chaos et l'inconnu
D'où peuvent renaître l'honni et l'effrayant.
Dans la tristesse et la pénombre de ce jour
Alors que couvent les nuages et l'orage
Je me prends à rêver à un tout autre ciel
Et sous lequel renaîtrait un monde irréel.
Une porte ouverte vers un monde enchanteur
L'éclaircie viendra-t-elle de cet imaginaire ?
De ces univers tant de fois condamnés ?
De ces grimoires antiques cadenassés ?
Que se déploient nos ailes diaphanes dorées
De plumes immaculées, de cuirs azurées
Que vienne ce royaume tant de fois rêvé
Par nous, les hommes, et pourtant si redouté.
Que revivent les fées, les nains et les gnomes
Les elfes, les sorcières aux dons redoutés
Que se dressent les esprits des forêts, des eaux
Et les arches moussues par les siècles rongées.
Arda, Narnia... Toutes irréelles contrées,
Empires de contes, de mythes oubliés.
Entités légendaires, vers nous revenez
Ne restez plus dans nos songes emprisonnées.
Jour 8 de l'Inktober/poétiktober : la dent
Le bal
Elle est belle, jeune et sortant de l’enfance
Et ne connaît rien d’autre que l’innocence,
Tout : sa taille, son corps et sa douce peau rose,
Lui donnent l’air d’une fleur à peine éclose.
Elle ne le connaît pas, mais par lui semble attiré.
Du miel dans la voix, une lueur dans les yeux
Il lui apparaît, et elle en remercie Dieu
Et notre âme s’émeut de les voir déjà liés.
Telle une rose fléchissant sous un doux vent
Elle se cambre dans ses bras subissant l’étreinte,
Et lui dans son doux cou sa bouche s’oubliant,
Dévoile de ses lèvres ce qui tuera l’enfant.
Alors l’abandonnant à son premier émoi,
Son beau prince, la goûte, la boit ;
Perdant les couleurs de la vie, la fleur s’étiole
Glisse le long du manteau et tombe sur le sol.
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